Montréal, le 10 mars 2002 : Alors que les membres de la communauté tibétaine et
leurs amis se rassemblent aujourd'hui sur la colline du Parlement pour commémorer
le soulèvement de Lhassa de 1959, le Dalaï Lama réaffirme son engagement de
longue date à établir un dialogue avec la Chine. « Mes représentants désignés se
tiennent prêts à rencontrer les délégués officiels du gouvernement chinois, en tout lieu
et à tout moment, dès réception d'un signal positif de la part de Pékin » déclare-t-il
dans l'allocution à l'occasion du 10 mars prononcée à Dharamsala, en Inde, où il se
remet d'une maladie contractée en janvier qui a entraîné l'annulation de sa visite à
Ottawa le mois prochain.
Le Dalaï Lama ne mâche pas ses mots quand il évoque la campagne internationale
contre le terrorisme : « …ce serait faire preuve d'hypocrisie que de condamner et
combattre ceux qui se sont soulevés, poussés par la colère et le désespoir, tout en
continuant d'ignorer ceux qui prônent avec constance le dialogue et la modération. » À
propos des mesures adoptées par les gouvernements, il ajoute : « Malheureusement,
celles-ci ont un défaut : elles ne prennent pas en compte les causes qui sont à
l'origine du terrorisme ».
Pendant ce temps, le gouvernement chinois accentue sa campagne « Frapper fort »
contre les « minorités », sous prétexte de combattre le terrorisme. L'an dernier, la
Chine a encore renforcé la discrimination envers les Tibétains comme en témoignent
d'abondants rapports sur la torture, la détention arbitraire et la répression religieuse
dont ils sont victimes. Les nouveaux projets de « développement » de la Chine au
Tibet menacent de détruire aussi bien le mode de vie des Tibétains que leur fragile
environnement. « Les véritables terroristes, ce sont les dirigeants chinois » dénonce
Thubten Samdup, président du Comité Canada Tibet. « Les violations des droits de la
personne sont des actes de terrorisme; l'incarcération d'enfants, du terrorisme; la
destruction de la culture, du terrorisme. Si les pays démocratiques ont vraiment foi
dans les valeurs qu'ils prônent, comme la paix et le dialogue, il est grand temps que
l'un d'entre eux prenne l'initiative d'amener la Chine à négocier avec des représentants
du Dalaï Lama. »
Le 10 mars 1959, la population de Lhassa entoura le palais de Norbulinka pour
empêcher l'arrestation du Dalaï Lama par les forces militaires chinoises stationnées
dans la ville. Plus de 10 000 Tibétains périrent et le Dalaï Lama dut s'exiler en Inde.
Pour information :
Français - Bureau du CCT - (514) 487-0665
Anglais - Thubten Samdup - (514) 867-6770 (cellulaire)
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Vous trouverez sur le site du CCT (www.tibet.ca) la déclaration intégrale du Dalaï
Lama ainsi que l'information sur le 10 mars et sur la campagne d'appui aux
négociations actuellement en cours au Canada.